Une nouvelle politique volontariste
Cruciale pour la sécurité alimentaire, importante pour le développement de l’économie nationale et rurale, déterminante pour la résilience au changement climatique, significative pour la promotion de l’emploi en milieu rural…, l’irrigation a toujours été au centre des préoccupations des pouvoirs publics. L’agriculture irriguée est cependant restée, pendant des décennies, confrontée à une raréfaction des ressources en eau sous les effets conjugués des sécheresses successives et prolongées et de l’augmentation de la demande en eau de différents secteurs économiques.
Pour relever le défi de produire de manière durable et compétitive, l’agriculture irriguée est entrée depuis l’adoption du Plan Maroc Vert, dans une nouvelle ère ; une « ère de la rationalisation et de la valorisation de l’eau d’irrigation ». Ainsi, une politique volontariste de généralisation des techniques d’irrigation économes en eau et de valorisation de l’eau agricole a été adoptée et déclinée à travers quatre principaux programmes :
Des ressources hydriques mieux valorisées
A fin 2019, la mise en œuvre de ces programmes a permis de réaliser des aménagements hydro-agricoles sur une superficie de près de 800 000 ha (dont 585 000 ha en irrigation localisée soit environ 50% de la superficie irriguée au niveau national) et ce, au profit de 235 000 exploitations agricoles et pour un effort d’investissement de près de 36 milliards de dirhams.
La métamorphose du bassin d’Oum Errbia
Sur une superficie de 21 167 ha s’étendant sur les périmètres de grande hydraulique du Haouz, Doukkala et Tadla, le projet de modernisation de l’agriculture irriguée dans le bassin de l’Oum Errbia (PROMER) a changé la vie de quelques 6 200 agriculteurs. Mené entre 2011 et 2017 pour un coût de 1 milliard de dirhams, ce projet a permis de moderniser l’infrastructure d’irrigation tout en accompagnant les agriculteurs pour le passage à l’irrigation localisée.
La reconversion de l’irrigation gravitaire et par aspersion à l’irrigation localisée - économe en eau et en énergie – a permis une diminution du pompage d’eau souterraine de 50% ainsi que des économies de 40% des ressources hydriques utilisées. Celles-ci ont été mieux valorisées grâce aux différentes infrastructures installées pour ne citer que le réseau de distribution de 1 160 km de conduites (petits et grands diamètres) et un bassin de stockage et de décantation d’une capacité de 100 000 m3. Le service de l’eau est complètement transformé, en devenant individualisé et à la demande (prise et compteur individuels au lieu d’une irrigation au tour d’eau imposé par la rigidité du réseau gravitaire) permettant une grande flexibilité et une efficience d’application de l’eau accrue. Des cultures à haute valeur ajoutée ont été introduites, permettant de diversifier l’assolement, mais aussi d’améliorer le taux d’intensification culturale de 20%. De son côté, la production a augmenté de 25%, permettant une amélioration des revenus des agriculteurs de 20 à 40% et un doublement de la valeur locative des terres.
Assurer la durabilité du développement agricole
La nouvelle stratégie agricole « Génération Green 2020 – 2030 » entend poursuivre les efforts déployés en matière de maîtrise et de rationalisation de l’utilisation de l’eau en agriculture. L’ambition est de doubler l’efficacité hydrique et de développer un secteur agricole performant dans le respect de l’écosystème environnemental. En plus de l’achèvement de plusieurs projets en cours, il est question de mettre en œuvre le volet eau agricole du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation 2020-2027. Celui-ci porte sur une superficie globale de 510 000 hectares au profit de 160 000 bénéficiaires, pour un investissement de 14,7 milliards de dirhams.
Les efforts à mener porteront essentiellement sur :
intervenant dans le domaine de l'irrigation et de l'aménagement de l'espace agricole
Le système de qualification et de classification des entreprises (SQCE) intervenant dans le domaine de l'irrigation et de l'aménagement de l'espace agricole est révisé pour se conformer aux nouvelles dispositions du décret n° 2.18.76 du 6 octobre 2020, entré en vigueur à partir du 17 février 2021 et pour tenir compte de l'évolution de l'offre publique des marchés qu'engendrera la nouvelle dynamique de la Stratégie Génération Green 2020-2030.
Les entreprises qui comptent introduire une demande de qualification et classification, à partir du 14 avril 2022, sont invitées à élaborer les dossiers de demande de qualification et de classification (Examen, Réexamen, Renouvellement, ...), conformément au nouveau formulaire de la demande publié ci-après :
Arrêtés du MAPMDREF (n°2118-21 et n°2119-21 du 6 janvier 2022 )
Formulaire de demande qualification et classification
Modèle de demande de certificat de qualification et classification
Liste des pièces exigées pour la demande du certificat de qualification et classification