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Programmes d'adaptation aux changements climatiques

Programmes de maitrise et de gestion de l’eau d’irrigation

L’irrigation a été placée au centre des réformes transversales structurantes visant à faire face à la raréfaction des ressources en eau. Le Plan Maroc Vert a accordé une place de choix à la maîtrise et à la rationalisation de l’eau d’irrigation afin d’améliorer la production et la productivité agricole tout en garantissant une utilisation efficiente et durable des ressources hydriques dans un contexte marqué par les changements climatiques. La politique de maitrise et de gestion de l’eau dans le cadre du Plan Maroc Vert s’articule autour de trois programmes structurants d’irrigation :

  • Le Programme National d’Economie de l’Eau d’Irrigation (PNEEI) : qui vise à l’horizon 2020, le développement de l’irrigation localisée sur une superficie de 550 000ha, afin d’améliorer l’efficience de l’utilisation de l’eau d’irrigation en agriculture, ce qui permettra à terme d’économiser et de valoriser près de 1,4 milliard de m 3 d’eau. A fin 2019, près de 585 000 ha ont été équipés en goutte à goutte, en dépassement de l’objectif de 2020 qui était de 550 000 ha.
  • Le Programme d’Extension de l’Irrigation (PEI) : a pour objectif la création de nouveaux périmètres et le renforcement de l'irrigation des périmètres existants dominés par les barrages réalisés ou programmés sur une superficie de 130 000 ha, et ce pour remédier à une sous-valorisation de près de 1,2 milliard de m 3 d’eau mobilisée par les barrages destinés à l’irrigation. A fin 2019, près de 82.280 ha sont équipés ou en cours d’équipement dans le cadre de ce programme.
  • Le Programme du Partenariat Public-Privé (PPP) : dans le domaine de l’irrigation vise à améliorer les conditions techniques, économiques et financières de la gestion du service de l’eau d’irrigation dans les périmètres. Ce programme vise la préservation de la nappe par la mobilisation des eaux non conventionnelles à travers divers projets dont les projets de sauvegarde de l’irrigation et les projets de dessalement de l’eau de mer. A fin 2019, 4 projets de Partenariat Public Privé en irrigation ont été contractés dont deux projets de dessalement de l’eau de mer pour l’irrigation de Chtouka-Ait Baha (15 000 ha) et de Dakhla (5 000 ha).

Ces programmes d’irrigation lancés dans le cadre du Plan Maroc Vert ont permis, à fin 2019, d’aménager et moderniser près de 800 000 ha sous irrigation, soit environ 50% de la superficie irriguée au niveau national. L’investissement consenti a été de 36,1 milliards de DH au profit de 235 000 exploitations, ce qui a permis d’économiser et de valoriser annuellement plus de 2 milliards de m 3 d’eau d’irrigation dont 1,6 milliard de m 3 au titre des économies d’eau du PNEEI. La superficie irriguée en goutte à goutte est passée de 9% de la superficie sous irrigation en 2008 à 37% en 2019.

 

Voir Eau & Irrigation

Programmes de reconversion des céréales et d’intensification de l’arboriculture fruitière

Afin de lutter durablement contre les effets des changements climatiques tout en améliorant de façon pérenne les revenus des agriculteurs, le Plan Maroc Vert a adopté le programme de reconversion des cultures céréalières sensibles à la variabilité climatique par des cultures plus résilientes et plus valorisantes de la terre, notamment les plantations fruitières. A ce programme s’ajoute les programmes d’intensification et de densification qui consistent à réhabiliter et à entretenir les plantations existantes afin d’améliorer la production agricole pour valoriser les améliorations introduites par la modernisation des infrastructures d’irrigation, la mécanisation, l’amélioration des pratiques culturales, la valorisation de la production, etc.

En fait, la gestion proactive du changement climatique, notamment la sécheresse et la préservation des ressources naturelles sont intégrées dans la conception de l’ensemble des projets agricoles du Plan Maroc Vert, à travers notamment le ciblage de la vocation des terres, la diversification et l’intensification des activités agricoles. Ce qui est de nature à améliorer le revenu des agriculteurs, en diversifier les sources et atténuer leur précarité et leur vulnérabilité aux aléas climatiques.

Programme de couverture des risques climatiques

Afin de renforcer le système de couverture des risques climatiques, un programme d’assurance multirisque climatique a été développé. Ce programme revêt une grande importance dans un contexte de variabilité climatique puisqu’il permet de passer d’une approche de gestion de la crise à une approche de gestion du risque et contribue ainsi à l’amélioration de la résilience des agriculteurs face aux aléas climatiques liés à la sécheresse, à l’excès d’eau, à la grêle, au gel et aux vents forts et de sable. Dans ce cadre, deux produits d’assurance ont été mis en place :

  • L’assurance multirisque climatique pour les céréales, les légumineuses et les oléagineux : Cette assurance a permis de couvrir des superficies allant de 326 000 ha en 2011-2012 pour atteindre plus d’un million d’hectares à partir de 2016.
  • Le programme de garantie multirisque climatique pour l’arboriculture fruitière : mis en place en 2014, contre les principaux aléas climatiques (grêle, excès d’eau, gel, vent violent, hautes températures et chergui).

 

Voir Investissement

Les programmes de conservation des écosystèmes et de la biodiversité

Ces programmes sont menés principalement dans le cadre de la Stratégie de Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier, qui cible le développement de ces zones fragiles sur les dimensions économique, sociale et environnementale, et du Programme National de Développement des Parcours et de Régulation des flux de transhumants qui vise la gestion durable des ressources pastorales, la création de réserves pastorales et la plantation d’arbustes fourragers sur plus de 650 000 ha ainsi que la sécurisation des ressources en eau au niveau de ces zones. Ce programme structurant et les mécanismes prévus par la loi n°113-13 ont contribué à la gestion durable des espaces pastoraux et la régulation des flux de transhumance.

Programmes d'atténuation des émissions de gaz a effet de serre

Les changements climatiques liés aux émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) sont un problème capital dont la portée est mondiale nécessitant des actions d’envergure pour les atténuer. Bien que le Maroc soit considéré au niveau mondial comme faible émetteur de Gaz à effet de serre, il s’inscrit vivement dans le processus international de lutte contre les changements climatiques notamment à travers la ratification de l’accord de Paris et la présentation de sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN) comportant des objectifs d’atténuation des émissions de Gaz à effet de serre et d’adaptation aux changements climatiques à l’horizon 2030. Le Maroc a ainsi conçu, en matière d’atténuation, un portefeuille d’actions comportant 55 mesures dont 14 mesures relèvent du secteur agricole et portent essentiellement sur des programmes de plantation d’arbres fruitiers.

Les plantations réalisées dans le cadre du pilier II et des contrats programmes des filières oléicole, agrumicole, phoénicicole et arboricole ont porté sur une superficie de près de 490 000 ha entre 2008 et 2019, en dépassement de l’objectif du Plan Maroc Vert de plantation de 12 millions d’arbres par an, et qui viennent ainsi renforcer de plus de 33% le potentiel de séquestration annuel de CO 2 du total du verger agricole.

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