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PPP Irrigation

Les projets de PPP en irrigation constituent une alternative pour un service de qualité et de performance du service de l’eau d’irrigation. Ils viennent répondre aux objectifs de :

  • Améliorer durablement la qualité et la performance des services publics d’irrigation pour les agriculteurs et les usagers ;
  • Améliorer l’efficacité hydrique et énergétique des projets ;
  • Optimiser la réalisation des ouvrages et la qualité des services pour les autorités
    publiques responsables des missions de service public d’irrigation ;
  • Alléger la charge supportée par l’Etat en matière de réalisation des infrastructures
    d’irrigation et de leur exploitation et maintenance.

Le modèle de développement des PPP en irrigation a été initié et concrétisé depuis 2009 avec la mise en service du projet El Guerdane. Ce premier projet national du genre est fondé sur une méthodologie qui a montré ses preuves. Des études de structuration permettent de développer les arguments économiques, financiers, juridiques ou administratifs qui conduisent à privilégier l’option PPP. Vient ensuite, l’exécution de l’appel d’offres pour la désignation des partenaires privés ainsi que l’établissement des documents contractuels. Il s’agit donc d’une gouvernance basée sur la transparence et la concertation avec les partenaires institutionnels dans le cadre d’une commission interministérielle de pilotage, dans les phases de sélection des candidats admis à présenter des offres et lors du choix du partenaire stratégique.

C’est ainsi que le secteur de l’irrigation s’est distingué par la concrétisation de plusieurs projets de partenariat Public-Privé (PPP) pour accompagner la stratégie de développement agricole tracée par le Maroc. Ces projets ont concerné une superficie globale d’environ 68.000 ha dont 13.000 ha ont été équipés (Guerdane et Azemmour), 20.000 ha en cours de réalisation (Chtouka et Dakhla) et 35.000 ha en phase d’étude (Kaddoussa et Gharb). Les quatre projets PPP en irrigation d’El Guerdane, Chtouka, Azemmour et Dakhla, dont les contrats ont été conclus totalisent un montant d’investissement engagé de l’ordre de 7,8 milliards de dirhams avec une contribution des partenaires privés (Privé et agriculteurs) de l’ordre de 3 milliards de dirhams.

Projet d’irrigation d'El Guerdane

Le projet d’El Guerdane, premier de son genre au Maroc et à l’international, a mobilisé un investissement de 987 millions de dirhams. Le projet a permis d’alléger la charge d’investissement de l’Etat par une contribution du secteur privé à l’investissement de l’ordre de 432 millions. Il alimente en eau 10 000 ha de plantations d’agrumes, bénéficiant à près de 600 agriculteurs, par le transfert d’un volume de 45 Millions de m 3 d’eau à partir du complexe de barrages Aoulouz-Mokhtar Soussi sur l’Oued Souss. Les résultats d’exploitation de ce projet, mis en service depuis 2009, font état de performances appréciables en matière de distribution et de recouvrement avec des taux atteignant respectivement 97% et 96 % en 2019 d’une part, et une meilleure qualité de service rendu aux usagers d’autre part. En termes d’impacts, ce projet, a permis la sauvegarde de près de 10.000 ha d’agrumes menacés de tarissement des ressources en eau souterraines, l’augmentation de la production des agrumes de 22% et la préservation de près de 11.000 emplois.

Projet d’irrigation pour la sauvegarde de la zone côtière Azemmour-Bir Jdid

Il vise la sauvegarde de la petite agriculture de primeurs d’Azemmour-Bir Jdid en souffrance à cause du tarissement des ressources en eau souterraine. Le montant des investissements engagés porte sur 365 millions de dirhams, dans le cadre d’une concession à un partenaire privé qui a la charge de participer au financement, concevoir, construire et gérer les infrastructures d’irrigation sur un périmètre de 3.200 ha sur une durée de 30 ans. Le projet bénéficie à près de 600 de petites exploitations agricoles à travers une réalimentation en eau de surface pour un volume annuel de 15 millions m 3 d’eau à partir de l’Oued Oum Er Rbiâ. Les travaux de construction du réseau d’adduction et de distribution sont finalisés et l’équipement interne est en voie d’achèvement. En termes d’impacts, ce projet, qui sera mis progressivement en exploitation à partir de la campagne agricole 2020/2021, permettra la sauvegarde de l’agriculture irriguée dans cette zone historiquement connue par une forte vocation maraichère, la diversification et l’augmentation des rendements des cultures, la lutte contre la surexploitation de la nappe et l’avancement du biseau salin et l’amélioration des revenus des agriculteurs de la zone du projet.

Projet de dessalement de l’eau de mer pour l’irrigation dans la zone de Chtouka

Ce projet est une première à l’échelle nationale. Il ambitionne essentiellement la sauvegarde des ressources en eau et leur développement, tout en garantissant d’améliorer durablement le potentiel de production en cultures primeurs qui constitue le fer de lance de notre offre d’export en primeurs et sécurisant sur le long terme les investissements à la ferme et dans toute la chaine de valeur. Le stress hydrique menace sérieusement la pérennité agricole de la zone Chtouka Ait Baha, première région primeuriste du pays. Celle-ci assure 85% des exportations de primeurs et 97% des exportations nationales de tomates. Ce qui permet de générer des rentrées considérables en devises et des emplois pour près de 100.000 personnes. Le projet de dessalement de l’eau de mer pour l’irrigation dans la zone de Chtouka a été structuré pour sécuriser l’irrigation de 15 000 ha et à substituer une partie des prélèvements d’eau de la nappe par l’eau produite par une unité de dessalement. La durée du contrat de partenariat est de 30 ans dont 3 ans pour la conception et la réalisation des ouvrages (démarrage opéré en juillet 2018) et 27 ans pour l’exploitation. L’investissement global est de 4,4 milliards de dirhams (pour composante eau potable et irrigation) avec une contribution publique pour la composante irrigation de 1,86 milliards. La mise en service de ce projet est prévue en 2021.

Voir Eau & Irrigation dans grands programmes

Projet pour le dessalement de l’eau de mer pour l’irrigation à Dakhla

C’est un projet novateur à plusieurs égards : il est basé sur une approche nexus eau-énergie-alimentation et sera le premier projet à être réalisé dans le nouveau cadre institutionnel introduit par la Loi (86-12) sur les contrats de partenariat public-privé. Ce projet consiste en la réalisation d’une unité de dessalement pour produire l’eau par le recours à l’énergie éolienne renouvelable pour un volume annuel de près 30 millions m 3 d’eau. Il permet la création d’un périmètre irrigué de 5.000 hectares dans une zone désertique dépourvue de ressources en eau. Le projet sera alimenté en énergie verte par un parc éolien d’une capacité de 40 MW. Les terres irriguées seront loties, viabilisées et affectées aux investisseurs agricoles et des jeunes promoteurs de la région dans le cadre d’une offre de projet à contractualiser dans le cadre de PPP autours des terres agricoles piloté par l’Agence pour le Développement Agricole. L’investissement global est estimé à environ 2 milliards de dirhams avec une contribution des partenaires privés à l’investissement de l’ordre de 500 millions. Les contrats de partenariat ont été signés en novembre 2019 avec deux partenaires privés : le premier pour la station de dessalement et du parc éolien et le second pour le réseau d'irrigation. En termes d’impacts, ce projet, permettra la création de richesse (production de près de 500.000 tonnes de maraichages primeurs pour une valeur ajoutée de l’ordre de 500 millions de Dh par an) et la création de près de 10.000 emplois permanents.

Projet d’aménagement aval du barrage Kaddoussa sur Oued Guir

Il s’agit de la mise en gestion déléguée de l’eau d’irrigation à l’aval de ce barrage portant sur une superficie de 5.000 ha. L’étude de structuration et le lancement du processus de dévolution du projet sont en cours.

Voir L’irrigation adaptée aux changements climatiques

 

Projet d’extension de l’irrigation dans le périmètre du Gharb

L’étude de structuration et d’évaluation préalable est en cours pour ce projet qui s’étale sur une superficie de 30.000 ha.

PPP Terres agricoles

Le partenariat public-privé autour des terrains agricoles consiste en la location de longue durée (17 à 40 ans selon le type de projet) de terrains au profit de promoteurs qui s’engagent, dans un cadre contractuel avec l’Etat, à entreprendre des projets d’investissement permettant une bonne valorisation de ce foncier tout en créant de l’emploi en milieu rural.

Ces terrains sont attribués dans le cadre d’appels d’offres lancés par l’Agence pour le Développement Agricole et pilotés par une Commission Interministérielle Technique composée également de la Direction des Affaires Rurales relevant du Ministère de l’Intérieur, la Direction des Domaines de l’Etat relevant du Ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l'Administration, ainsi que l'Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations relevant du Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie Verte et Numérique.

L’Agence pour le Développement Agricole en collaboration avec ses partenaires institutionnels (la Direction des Domaines de l’Etat « DDE », la Direction des Affaires Rurales «DAR» et la Direction des Habous «DH»), lance des appels d’offres au niveau central, pour la location de terrains agricoles en vue de la réalisation de projets d’investissement agricoles au fur et à mesure de la disponibilité des terres agricoles. A ce titre, 3 types de projets sont concernés :

  • Les petits projets : ayant une superficie inférieure à 20 ha ;
  • Les moyens projets : entre 20 ha et 100 ha ;
  • Les grands projets : ayant une superficie supérieure à 100 ha.

En vue d’encourager la participation des petits agriculteurs dans l’opération du partenariat public-privé, l’Agence pour le Développement Agricole lance des appels d’offres régionaux, dédiés aux petites parcelles ayant une superficie inférieure à 5 ha en irrigué et à 10 ha en bour ,selon une approche décentralisée avec un pilotage assuré par des Commissions Régionales Techniques instituées à cet effet. Cette opération donne la possibilité aux petits agriculteurs exploitant ces terrains de louer ces terrains pour une longue durée de 17 ans renouvelable au lieu de la location pour une seule année sur la base des enchères publiques. Elle leur permet ainsi d’engager des investissements pérennes et de bénéficier des subventions de l’Etat dans le cadre du Fonds de Développement Agricole.

En termes d’accompagnement, l’ADA appuie les partenaires dans la mise en œuvre de leurs projets de partenariat à travers le traitement des requêtes (adaptation des programmes d’action, l’actionnariat des sociétés partenaires, les requêtes liées au foncier, …) dans le cadre de la Commission Interministérielle Technique mais aussi à travers la résolution d’éventuels conflits sociaux en collaboration avec les syndicats.

Indicateurs des clés

145 000 ha


Mobilisés

1 700 Projets


contractualisés

26,5 MMDH


Investissements à terme

76 300


Création d'emplois

Contrats-programmes

L’approche « chaine de valeur » est un choix stratégique pour la mise à niveau et la modernisation des filières de production. Il a été matérialisé par la mise en place d’un cadre contractuel et de partenariat entre l’Etat et les interprofessions à travers la signature de 20 contrats-programmes entre le gouvernement et les organisations professionnelles durant la période 2008-2017.

Pour accompagner la mise en œuvre de ces contrats-programmes, le Gouvernement a mis en place plusieurs dispositions et mesures incitatives dont on peut citer :

  • La refonte du Fonds de Développement Agricole, ce qui a permis le renforcement et la diversification des incitations et des aides en vigueur et l’institution de nouvelles aides destinées à promouvoir l’investissement ;
  • Le renforcement du rôle des interprofessions, à travers la mise en place d’un cadre juridique régissant la création et le financement des interprofessions agricoles et halieutiques (loi 03-12) ;
  • La mise en place d’un cadre juridique régissant l’agrégation agricole (Loi 04-12) ;
  • La mise en place de l’assurance agricole multirisque climatique pour les céréales, légumineuses, les cultures oléagineuses et le programme de garanti multirisque climatique des arbres fruitiers, subventionnés par l’Etat.
  • La restructuration et la réforme des marchés de gros des fruits et légumes et des abattoirs et des marchés à bestiaux ainsi que la mise en place de sept agropoles.

PPP Agropoles

En vue d’assurer une meilleure valorisation de la production agricole des différentes filières végétales et animales, le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts a lancé un programme ambitieux de création de sept agropoles au niveau des principaux bassins de production agricole (Meknès, Berkane, Tadla, Souss, Haouz, Gharb et Loukkos). Il s’agit d’offrir un cadre approprié pour l’intégration de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur agroalimentaire et d’assurer une meilleure valorisation de l’offre en produits agricoles.

Plateformes intégrées offrant aux investisseurs des terrains aménagés pour l’installation de projets d’investissement, ces agropoles constitueront un environnement favorable pour développer un important réseau de partenariats nationaux et internationaux. Elles seront composées de zones d’activités à vocation agro-industrielle, de zones logistiques et de services, de plateformes commerciales et de distribution, de centres de formation en agro- industrie et services, de zones d’activités tertiaires et d’un pôle de Recherche-Développement et de contrôle de qualité.

 

Voir Valorisation dans grands programmes

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