Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime du Développement Rural et des Eaux et Forêts
Le projet d’Adaptation aux Changements Climatiques dans les Zones Oasiennes (PACCZO) consiste en la réhabilitation des systèmes ancestraux d’irrigation, la mise en place de nouveaux aménagements durables d’ouvrages hydrauliques et le soutien des initiatives locales au profit des jeunes et des femmes dans les secteurs de l’agriculture, du tourisme et de l’artisanat.
Le projet porte sur deux bassins particulièrement vulnérables aux changements climatiques, dans la région Draa-Tafilalet, présentant des problématiques différentes et représentatives de la zone, notamment vis à vis de l’eau :
- Bassin du Gheris : zone située dans la partie intermédiaire d’un bassin versant où les ressources en eau peuvent encore être mobilisées pour sauvegarder les palmeraies ayant un potentiel de production agricole.
- Bassin du Maïder : zone située à l’aval d’un bassin versant où la disponibilité de la ressource en eau doit être préservée pour assurer l’alimentation en eau potable.
Financé par le Fonds d’Adaptation, à travers l’accréditation de l’ADA, par un don d’environ 9,97 millions USD, ce projet s’étale sur 5 ans et bénéficie à 40 000 personnes. Mis en œuvre par l’ADA et exécuté par l’ANDZOA avec le soutien de l’ORMVA de Tafilalet, ce projet compte différents partenaires : ministères, administrations et organismes, secteur privé et organisations professionnelles. Son objectif global est d’améliorer la capacité d’adaptation des populations des zones oasiennes face aux impacts du changement climatique. Les objectifs spécifiques sont:
- Améliorer les capacités d’adaptation du secteur de l’eau ;
- Diversifier les sources de revenus et améliorer les conditions de vie des populations vulnérables au changement climatique dans les zones cibles;
- Améliorer la résilience des écosystèmes en réponse au changement climatique et à la variabilité ;
- Améliorer la prise de conscience de tous les acteurs par la gestion et le partage des connaissances ;
- Renforcer les capacités des participants à la conception et la mise en œuvre des mesures d’adaptation.
Les principales réalisations
Quant à l’impact des actions menées, il a été ressenti sur plusieurs niveaux :
- Remontée du niveau de la nappe de 17 m/sol ;
- Amélioration de l’efficience de la distribution de l’eau, enregistrant une productivité de l’eau de l’ordre de 4,7 dh/m3 , soit une amélioration de 20% ;
- Sécurisation en eau potable et augmentation de la superficie irriguée de 395 ha ;
- Prise de conscience de la population et des acteurs ;
- Augmentation de la valeur ajoutée de la production végétale par hectare additionnelle de 42%.